Muma indian pale ale

INDIAN PALE ALE

Projet fictif d'une bière artisanale

MUMA est une nouvelle marque issue d’une micro-brasserie locale a besoin de réfléchir sur le concept d’une nouvelle bière de garage. Il faut proposer un nom, une identité visuelle ainsi qu’un packaging selon les caractéristiques suivantes :

  • STYLE: Bière blonde houblonnée de style Indian Pale Ale
  • COULEUR: Blonde
  • TENEUR EN ALCOOL: 6,5% Alc/Vol

RECHERCHES

Il y a un réel lien entre la bière et le mythe. Dans le XIIe siècle la bière est brassée dans des monastères en Alsace et en Bavière, souvent bue à la place de l’eau qui n’était pas potable. L’eau était pasteurisée puis transformée en bière pour qu’elle soit buvable afin de ne pas attraper de maladies. Une alternative contradictoire puisque l’on sait à notre époque que l’alcool déshydrate le corps, car l’apport d’eau dans l’alcool ne suffit pas à compenser avec l’urine que l’on rejette. On va même uriner beaucoup plus que ce que l’on a bu d’eau.

C’est à partir de cette idée reçue que j’ai fait le lien avec une seconde qui existait, il y a plusieurs siècles en arrière, en relation étroite avec les croyances religieuses.

En France on les appelle, «Incube» pour les mâles, «Succube» pour les femelles.

En Outre-Rhin on les appelle, «la Mähre».

En Scandinavie, il s’agit des «Maras».

En Angleterre il s’agit des «Mares».

Au Japon, on les appelle les «Muma».

UN PEU D'HISTOIRE

Premièrement, le Moyen-Âge est la période où beaucoup de choses inexpliquées par la science se sont vues appropriée par la religion. Des théories loufoques qui servent de propagande contre certaines communautés.

Dans ces mythes, il y a le cauchemar. Durant le Moyen-Âge jusqu’à la Renaissance. Les cauchemars passent du statut de maladie à celui de phénomène diabolique, selon Sophie Bridier – historienne dans l’histoire du cauchemar – puis vers le domaine de la démonologie et enfin vers celui de la psychiatrie à la fin du XIXe siècle.

C’est à partir du moment où le cauchemar est diabolisé que la religion se mêle à l’histoire. Elles intervient sur des mythes et phénomènes paranormaux de démons violeurs qui interviendraient pendant la nuit pour terrifier femmes, hommes et enfants.

Deuxièmement, ces incubes/succubes auraient le vice de venir terrifier pendant la nuit le sexe opposé. Ils viendraient se coucher sur le ventre de leurs victimes afin les l’étouffer pendant leur sommeil, selon Louis Dochez (linguistique) et Claude Lecouteux (historien). Lorsque l’on se réveille d’un cauchemar en étant affolé et essoufflé, il s’agirait d’un acte terrifiant d’un incube ou d’une succube. Mais ça ne s’arrête pas là puisqu’ils iraient jusqu’à abuser des victimes pendant leur sommeil et même enlever des nouveaux nés.

Il y a une relation étroite entre cauchemar et croyances religieuses. Egalement à la Renaissance puisque c’est le début de LA CHASSE AUX SORCIÈRES.

Troisièmement, les femmes désignées sorcières, sont des femmes ayant eu des rapports avec des incubes. Par la suite elles traumatisent les hommes et nouveau-nés du village en faisant des incantations pour faire intervenir Satan. Néanmoins, il n’y avait pas que ces histoires pour incriminer les femmes en les brûlant vive sur un bûcher.

Après quoi, les psychanalystes vont poser un diagnostic sur ce comportement diabolique, il s’agira de l’hystérie.

Malgré toutes ces histoires incriminant les femmes non-soumises, en 1560, Pierre Boaistuau inclut dans ses Histoires Prodigieuses, que l’incube masquerait probablement le viol de femmes par des hommes qui ainsi perpétuent la croyance dans le diable.

Finalement, nous savons qu’un viol, en plein milieu de la nuit n’est pas dû à un démon. Ni même à un esprit quelconque. Il est bien dû à des individus en chair et en os. Pendant un choc comme celui d’un viol le cerveau se met en OFF pour protéger son hôte. Mais avec ce refus de la réalité, il peut y avoir des impacts psychologiques tels que des troubles ou même des maladies mentales. Maintenant on le sait.

À partir de toutes ces recherches, je pars sur une illustration d’une démone qui représentera la marque de la bière. Elle aura en commun de la bière l’histoire autour de la religion et des idées reçues. Je propose le nom de MUMA à la marque qui est le nom japonais donné aux démons.

Muma indian pale ale
MUMA INDIAN PALE ALE
MUMA INDIAN PALE ALE

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